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CFE-CGC Association Hospitalière Sainte Marie
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CFE-CGC Association Hospitalière Sainte Marie
  • Actualité syndicale de la section CFE-CGC de l'Association Hospitalière Sainte Marie comprenant 5 Etablissements de soins psychiatriques : CLERMONT-FERAND / NICE / PRIVAS / LE PUY / RODEZ ==> 5000 salariés
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20 février 2007

Le cri d'alarme européen....

Nous lançons un cri d'alarme
Il faut immédiatement stopper dans toute
l'Europe
la destruction accélérée de tous les systèmes de santé publique

Nous sommes des médecins, des hospitaliers, des syndicalistes de toute l'Europe. Nous ne lançons pas ce cri d'alarme à la légère. Nous savons de quoi nous parlons. Nous avons établi un état des lieux précis, dans chacun de nos pays. Nous avons consigné les faits qui prouvent indiscutablement que nos systèmes de santé publique et de protection sociale, qui assuraient jusque là, sous des formes juridiques différentes, l'égalité d'accès aux soins pour tous les citoyens de nos pays, sont en cours de démantèlement.
Nous demandons en conséquence à être reçus de toute urgence par les responsables des institutions de l'Union européenne qui coordonnent les « réformes » qui nous frappent de plein fouet. Nous leur demandons de nous entendre et de répondre à nos questions car les peuples ont le droit de savoir qui a décidé de remettre en cause leur droit à la santé et pourquoi.

LA révolte contre les fermetures de lits, d'hôpitaux, de maternités, de services d'urgences, dans des pays jusque là réputés bien détés, gagne progressivement toute l'Europe. 3 En Allemagne, durant les six premiers mois de l'an née 2006, toutes les catégories de personnels de santé — des médecins aux infirmiers — n'ont cessé de se mettre en grève et de manifester pour la défense de leurs revendications étroitement reliées à la défense du service public de santé menacé par la réduction du budget des hôpitaux, pour 2006, de 1,25 milliards d'euros et par la décision de fermer 25 % des établissements. Les hospitaliers ont été relayés récemment par les travailleurs qui ont manifesté à 220 000 dans la rue, le 21 octobre, à l'appel de leur confédération syndicale le DGB contre la « réforme » de la santé en discussion au Bundestag. Une "réforme "qui doit détruire l'assurance maladie solidaire de 70 millions d'assurés. Une réforme qui abolit la gestion paritaire des caisses et impose une contribution supplémentaire aux salariés dans le but explicite de favoriser la concurrence des caisses privées afin de substituer l'assurance individuelle au système d'assurance collective solidaire.

  • En Grande-Bretagne, dans une seule ville, ce sont 130 000 habitants qui signent une pétition contre la fermeture de leur hôpital dans une situation où le système de santé publique (NHS) mis en place après la guerre est littéralement démantelé et privatisé.

  • En France, dans un pays où depuis la guerre le maillage sanitaire réputé l'un des plus dense d'Europe, pas un mois ne passe sans que dans une ville la population avec ses élus locaux se mobilise contre la fermeture d'un service d'urgence, d'une maternité de proximité, d'un service de chirurgie, transformant des portions de territoire en désert sanitaire. Tout cela dans une situation où les patients sont contraints, par la suppression de leurs droits, des remboursements à 100 %, de payer toujours plus pour se faire soigner.

  • En Espagne, manifestation de toute la population, des élus, des syndicats et des médecins contre la privatisation de l'hôpital de la ville de Leganes...
    Au Portugal, mêmes soulèvements contre l'imposition de « taux d'hospitalisation » et contre la réduction des remboursements de médicaments auxquels se sont associés des députés de l'Assemblée de la République.

  • En Italie, deux grèves générales dans ces deux dernières années, avec participation de 95 % des médecins, contre la destruction et la vente des hôpitaux entraînées par la régionalisation.

  • Au Danemark, où des dizaines de milliers de manifestants protestatient contre les conséquences des restrictions budgétaires dans les crèches et aussi les hôpitaux, provoquées par le regroupement des communes.

  • En Suècle,où des mobilisations de masse contre les « réorganisations » et privatisations d'hôpitaux ont fait reculer en 2005 leur gouvernement sur la privatisation des hôpitaux universitaires

Au nom de quoi ces mesures sont-elles prises ?

Elles le sont toujours au nom des nouveaux principes budgétaires dictés à nos gouvernements et à nos administrations par le pacte de stabilité européen.
Nous nous adressons à vous, responsables de l'Union européenne. Nous vous posons la question : est-il exagéré de dénoncer comme une escroquerie l'argument des difficultés financières dans lesquelles se retrouveraient les caisses de Sécurité sociale lorsqu'au même moment les exonérations de cotisations sociales accordées aux patrons sont devenues la règle dans toute l'Europe, atteignant en France 1.70 milliards d'euros en 15 ans ?
Est-il exagéré de porter une telle accusation quand ces exonérations atteignent 9 milliards d'euros par an
dans un pays comme l'Italie ? Quand le Bundestag en Allemagne met de nouvelles exonérations patronales à l'ordre du jour dans le cadre de la " réforme de la santé " qu'il se propose d'adopter début janvier ?
Faut-il voir dans cette simultanéité un simple hasard ou bien la mise en œuvre de la ligne directrice intégrée n° 15 de l'Union européenne qui appelle les Etats membres à , renforcer les mesures d'incitation économiques y compris par une réduction des coûts non salariaux du travail  ?
Un déficit des caisses de sécurité sociale conséquence du , vieillissement de la population » comme on nous le répète, ou bien ne s'agit-il pas prosaïquement d'une politique systématique d'abaissement du coût du travail ? Répondez-nous.

La combinaison des critères de Maastricht avec l'Europe des régions
entraîne partout la privatisation des capitaux

Nous trompons-nous quand nous affirmons que la politique accélérée de réduction des dépenses de santé, de privatisation des hôpitaux est étroitement reliée à la mise en œuvre de la politique de régionalisation impulsée par Bruxelles ? L'Union européenne ne charge-t-elle pas chaque Autonomie en Espagne, chaque Land en Allemagne, chaque Région en Italie ou en France de respecter strictement les règles du Pacte de stabilité et de faire passer par tous les moyens le déficit public en dessous des 3 % du P1B fixés par Maastricht ?
N'est-ce pas la traduction de l'article 104 du traité
de Maastricht qui stipule que « les Etats membres évi
tent les déficits publics ( ... ). On entend par public ce  qui est relatif au gouvernementgénéral, c'est à dire les administrations centrales, les autorité régionalesou localeset les fonds de sécurité sociale? N'a t'on pas là l'explication de l'accélération de la vente des hôpitaux par les régions, de la multiplication des "partenariats public-privé",comme de la réduction des remboursements aus malades par tous les systèmes de sécurité sociale.

Que signifie repousser l'âge de la retraite
et réduire simultanément les crédits alloués à la santé?

Quand on refuse un lit d'hôpital à une personne âgée parce qu'il n'y a pas de lit disponible, vous admettrez que la vie de cette personne est mise en danger.
Nous vous posons la question : est-ce la solution que vous avez choisie pour régler le problème que vous énoncez dans la ligne directrice intégrée n°2 du 12 juillet 2005 et qui stipule :
« Les Etats membres devraient compte tenu des coûts attendus du vieillissement de la population, 1) réduire leur dette publique à un rythme suffisant ; 2) réformer leurs régimes de retraite de sécurité sociale
et de soins de santé pour les rendre financièrement viables. » ?
Permettez-nous de résumer : la solution que vous avez choisie — reculer l'âge de la retraite à 65, 67 voire 70 ans, tout en réduisant les moyens alloués à la santé — signifie que pour l'Union européenne, les lignes directrices intégrées et le Traité de Maastricht, le maximum de travailleurs devra mourir avant d'atteindre l'âge de la retraite.
L'accusation que nous portons est grave, mais nous la fondons sur des faits que nous vous soumettons. Osez prétendre le contraire !

La Commission européenne appelle à,"responsabiliser
les professionnels et les patients"... Dans quel but ?

Tous les pays d'Europe sont confrontés au même problème. En Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne, et maintenant en France et en Allemagne, les listes d'attente pour consulter un spécialiste ou un chirurgien s'allongent pour atteindre de 6 à 10 mois. Qui a de l'argent ira se faire soigner dans le privé..., et les autres ? Les pressions pour limiter les prescriptions médicales s'accroissent dans chacun de nos pays, créant une situation impossible pour les médecins et mettant la vie de milliers de personnes en danger.

Fatalité ou application scrupuleuse de la communication de la Commission européenne du 22 décembre
2005 qui commande aux Etats membres " d'adapter les soins (. . .) par la responsabilisation des professionnels de la santé et des patients bénéficiaires de soins » ? N'est-ce pas l'Union européenne qui a décidé que les professionnels de santé, que les médecins devraient limiter leurs prescriptions et les patients payer de leur poche... ou bien renoncer purement et simplement à se soigner ? Répondez-nous.

Nous sommes tous les jours confrontés à des drames qui n'ont rien à voir avec la fatalité. Des drames qui, il y a peu de temps encore, étaient évités dans tous nos pays, y compris dans les pays d'Europe de l'Est aujourd'hui soumis aux directives de l'Union européenne.
Les citoyens, les médecins, les malades, les professionnels de santé, les peuples d'Europe ont droit à la vérité.
Nous vous demandons de nous recevoir. Nous viendrons porteur des mémorandums réalisés dans chacun de nos pays et qui convergent tous pour accuser l'Union européenne, ses directives et ses traités.

Oserez-vous nous dire, à nous qui avons décidé de déployer toutes nos forces pour reconquérir les systèmes de santé publique, de sécurité sociale et de protection sociale que nous avons constitués au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à l'ouest comme à l'est de l'Europe, que la situation dramatique que nous décrivons n'a rien à voir avec les décisions que vous prenez quotidiennement et que vous faîtes appliquer par tous les gouvernements européens ?


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