Lettre à l'ARH............
Intersyndicale
CGT-SUD-CGC-FO-CFDT-CFTC
Centre Hospitalier Ste Marie
87, Avenue Joseph Raybaud
06009 Nice cedex
Monsieur Christian DUTREIL
Directeur ARH PACA
141, Avenue du Prado
13008 Marseille
Nice, le 26 Février 2007
Monsieur le Directeur,
Lors de notre rencontre à la DDASS de Nice le 16 février 2007 avec Monsieur PESCE, chargé de vous représenter, l'intersyndicale du Centre Hospitalier Ste Marie de Nice a exprimé d'une part, les grandes difficultés auxquelles sont confrontés les salariés du Centre Hospitalier Ste Marie de Nice que nous représentons et d'autre part, notre inquiétude concernant le devenir de notre établissement qui se trouve depuis plusieurs mois face à une situation de crise sans précédent.
Dans ce contexte l'intersyndicale a clairement signifié, à plusieurs reprises, aux instances dirigeantes -direction générale et locale- de notre établissement, la nécessité d'ouvrir une réelle concertation afin de débloquer la situation et d'envisager des solutions satisfaisantes pour l'évolution de notre dispositif de soin ainsi que pour l'ensemble des acteurs concernés.
Nous tenons à préciser qu'un des points sur lequel nous sommes très sensibles concerne l'élaboration du projet médical et plus largement le projet d'établissement, qui se doit de décrire pour les années à venir la nouvelle configuration de l'offre de soin de notre dispositif, au plus près des orientations définies par le SROS 3. Lors de notre entrevue avec Monsieur PESCE , ce dernier a particulièrement insisté sur l'importance des modalités liées à l'élaboration des projets en précisant que notre direction se devait de mettre en œuvre une concertation "pleine et entière", associant notamment les représentants des salariés. C'est ce que nous demandons également.
Etant donné que nos directions ont décidé de continuer à nous exclure systématiquement de toutes les réunions de travail ayant trait au projet médical et au projet d'établissement, malgré nos demandes répétées d'y assister, nous avons donc été dans l'obligation de nous imposer afin de faire entendre à nos directions que le devenir de l'hôpital ne se déciderait pas sans la participation des salariés qui demain auront la responsabilité de mettre en œuvre les projets. Il faut souligner que notre participation à ces réunions a été largement approuvée par les différents médecins responsables des pôles d'activité, ces derniers eux mêmes soumis aux pressions du conseil d'administration qui leur demande de réaliser un projet médical auquel ils sont pourtant opposés depuis 2005. Notre directeur, n'osant pas désavouer sa hiérarchie, s'est systématiquement retiré des séances de travail.
Dans l'intérêt général, nous avons pris l'initiative d'organiser une réunion de travail à laquelle étaient conviés la direction et les médecins-chefs, auxquels nous avons adressé un courrier en date du 16 février 2007 que vous trouverez ci-joint. Cette réunion s'est tenue en présence des médecins et des représentants des salariés mais la direction quant à elle n'a pas estimé utile d'y participer.
Afin de ne pas laisser "lettre morte" notre invitation au dialogue, notre directeur nous a adressé un courrier en date du 20 février 2007-que vous trouverez également en annexe- dans lequel il précise avoir pris connaissance de notre lettre le 19 février 2007. Pourtant un des membres de l'intersyndicale avait pris soin d'informer sa secrétaire sur la teneur du courrier que nous lui avons adressé le 16 février 2007 à 15h00. Il semble surprenant, voire inconcevable, compte tenu de la situation actuelle que la secrétaire n'ait pas transmis cette information.
Au-delà de cette attitude peu défendable, le directeur réitère implicitement dans ce même courrier sa volonté d'écarter les représentants des salariés de six réunions de travail auxquelles sont uniquement conviés les médecins. Il nous propose simplement qu'à "l'issue de ces réunions des comptes rendus nous seront faits par lui-même en présence de deux médecins désignés par le groupe de travail". De plus, le directeur nous précise oralement être soutenu par l'ARH dans cette démarche.
Nous ne pouvons donc qu'être dubitatifs face à cette affirmation, dans la mesure où M. PESCE a clairement souligné lors de notre entrevue que la direction se devait de procéder à une concertation "pleine et entière"associant les représentants des salariés de l'établissement. La direction semble confondre "information" et "concertation", ce qui expliquerait pour une grande part la situation de blocage à laquelle l'établissement se trouve confronté depuis bientôt deux ans.
Ce constat déplorable atteste et procède bien d'une volonté de notre direction générale de vouloir imposer sa vision unilatérale de la psychiatrie, de l'organisation et de la communication. La seule réponse aux questions et propositions des salariés reste le mépris, l'intimidation voire la répression.
Afin d'envisager la nécessaire évolution de notre établissement de soin, dans le respect des orientations que vous préconisez, nous sollicitons de votre autorité qu'une rencontre soit organisée en votre présence avec la direction de l'Association Hospitalière Sainte Marie, les médecins chefs responsables de pôle et les membres de l'intersyndicale.
Nous sommes conscients de l'enjeu sanitaire et de la place que doit occuper notre dispositif au sein du département des Alpes Maritimes afin d'apporter une réponse la plus adéquate aux besoins des usagers. Les personnels souhaitent apporter leur contribution à cette modernisation et faire du Centre Hospitalier Sainte Marie de Nice un Pôle d'Excellence réunissant et fédérant l'ensemble des secteurs de psychiatrie du département. Cette ambition nous la portons en nous et souhaitons vivement, avec votre soutien, la mettre en acte pour qu'elle devienne réalité.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de nos sentiments les plus respectueux.
CGCT SUD CFE-CGC FO CFCT CFTC
Copie à Madame la Présidente de l'Association Hospitalière Sainte Marie
Copie à Monsieur TURPIN, Directeur du Centre Hospitalier Ste Marie de Nice